Quelques jours à Cuenca ...

Du 7 au 11 février 2020.

Cuenca restera dans nos mémoires comme un bon moment du voyage.

Nous avons trouvé un campement formidable à la Casa Loma, la ville est charmante et, cerise sur le gâteau, c’est là que nous avons rendez-vous avec nos cousins colombiens.
Le lendemain de notre arrivée, Patrick et Esperanza rejoignent Cuenca. On ne va pas leur reprocher d’être en retard, ils ont parcouru plusieurs milliers de kilomètres depuis le nord de la Colombie, dont environ 56 heures de bus, pour nous rejoindre !
C’est un vrai plaisir de les retrouver et nous projetons de voyager ensemble pendant quelques semaines, en Equateur puis en Colombie.

Nous nous retrouvons chaque jour pour explorer Cuenca, une ville où l’on se sent vraiment bien. Nous déambulons au hasard des rues en observant sa belle architecture coloniale …

Nous fréquentons beaucoup les rues autour de la cathédrale mais aussi le marché qui offre un formidable spectacle …

On y trouve de nombreux restaurants populaires où l’on mange pour deux ou trois dollars …

Vous aurez peut-être remarqué le panama sur la photo précédente : nous en achetons deux qui feront des heureux en France.

Nous retrouvons aussi avec plaisir les tenues traditionnelles des femmes andines ...

Pour compléter ce programme, nous visitons deux musées très intéressant consacrés, dans des registres différents aux cultures préhispaniques …

Le saviez-vous ?

Contrairement à ce que son nom suggère, le fameux chapeau panama est d’origine équatorienne et plus particulièrement de la région de Cuenca. Ce chapeau de paille, fabriqué depuis des millénaires, a été popularisé pendant la construction du canal de Panamá : des ouvriers du monde entier utilisent ces chapeaux de paille équatoriens pour se protéger du soleil et, en 1906, Théodore Roosevelt en porte un lors de sa visite sur les chantiers du canal. Ils sont ainsi rebaptisés panamas malgré leur origine équatorienne.
Ce « sombrero »l est entièrement réalisé à partir de fibres naturelles et confectionné à la main avec une patience légendaire : les « finos », de qualité supérieure, peuvent exiger plus de six mois de travail et jusqu’à dix mois de tissage !
Le panama est évidemment très porté à Cuenca sous toutes ses formes …

Le top : nous avions rencontré chez Melba, au Pérou, deux sympathiques espagnols, père et fils, nommés tous les deux Pablo. En discutant avec eux ils nous ont appris qu’ils vivaient à Cuenca, dans une maison surplombant la ville, et qu’ils y accueillaient des voyageurs. C’est donc tout naturellement que nous sommes allés à la Casa Loma les retrouver et nous n’avons pas été déçus. L’endroit est joli, confortable et très tranquille mais surtout nous avons reçu un accueil extraordinaire des deux Pablo toujours prêts à nous aider et à nous renseigner. Logé comme nous devant la maison, il y a aussi Christophe, un allemand voyageant dans un ancien camion de pompier autrichien avec deux enfants. Dès le premier soir Pablo (le père) nous concocte spontanément une soirée tapas très réussie …
Du coup, chaque soir, nous improvisons un diner commun et nous passons de magnifiques soirées autour de quelques bouteilles de vin chilien !

Le flop : pour Trottinette, retour dans la sierra veut dire galère. Les montagnes sont très escarpées et même si les routes sont plutôt bonnes, elles sont évidemment pleines de virages qui cassent le rythme. Passés 2.000 mètres, l’oxygène se raréfie progressivement et la carburation s’en ressent. La pauvre Trottinette nous crache une grosse fumée bleue et au-delà de 3.000 mètres commence à « ratatouiller ». C’est ainsi que nous terminons certaines côtes en seconde courte, à 20 km/h !

L’anecdote : les équatoriens sont connus pour être très religieux et c’est effectivement ce que nous constatons. Même dans la sierra, le moindre hameau de cinq maisons à sa petite église. Elles sont évidemment nombreuses dans les villes et lors de notre passage à la cathédrale de Cuenca l’évêque de la région ordonnait plusieurs prêtres.
Mais ce qui nous a le plus frappés c’est qu’il y a des messes chaque matin et soir, souvent diffusées à l’extérieur par de gros haut-parleurs. Et les curés, qui ne disposent généralement pas de cloches dans leur église, font exploser de gros pétards très bruyants pour rameuter les troupes …

Le bestiaire : après les dindons de Trujillo, nous avons cette fois comme voisines, les oies de Pablo …

No comment